Acouphène comme perception auditive perçue en l’absence de bruit. Il peut s’agir de sifflement, de sonnerie, de cliquetis ou de bourdonnement, de claquements... C’est un bruit subjectif, entendu parfois sans cesse, de jour comme de nuit, dans l’oreille ou dans la tête et ce sans aucun stimulus extérieur à l’organisme.
Symptôme fréquent et le plus souvent sans conséquence pour la santé, les acouphènes* ne sont pas des hallucinations auditives imaginaires. S’y habituer est possible même si le bruit est de prime abord entêtant et gênant.
L’acouphène subjectif en trois points :
- perception produite par le système auditif (et non extérieure à l’oreille).
- perception variable en intensité, en tonalité et en durée selon chacun.
- perception ressentie surtout dans le calme, souvent la nuit, ce qui provoque parfois des troubles du sommeil.
Acouphènes* : Sont ici traités les acouphènes subjectifs, les plus fréquents et les seuls liés à des troubles de l’audition.
- - D’où viennent les acouphènes ?
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D’origine grecque, le mot « acouphène » vient d’ « akouein » signifiant « entendre » et de « phainen » signifiant « apparaître ». Une étymologie qui reflète bien ce phénomène qui n’est pas une maladie.
Dans 95% des cas, la personne est la seule à « entendre » son acouphène. C’est ce que l’on appelle un acouphène subjectif, résultat d’une activité spontanée de l’oreille et du système nerveux interprété comme un bruit par le cerveau.
A contrario, les acouphènes objectifs sont perceptibles par le médecin à l’aide du sthéthoscope. Ce sont des bruits réels souvent d’origine vasculaire. Rares, ils n’ont aucun lien avec les troubles de l’audition.
L’origine des acouphènes subjectifs est située à divers niveaux du système auditif, de l’oreille interne jusqu’au cerveau. Ainsi, leur localisation est souvent difficile puisqu’ils semblent provenir d’une ou des deux oreilles ou bien de la tête.
Les causes des acouphènes ne sont pas clairement identifiées, cette méconnaissance étant liée à une interaction possible de pathologies et de facteurs psychologiques.
Parmi les pathologies parfois associées aux acouphènes, citons:
- - différentes atteintes de l’oreille moyenne et interne (otospongiose, cholesteatome, tympanosclerose, maladie de Ménière, neurinome de l’acoustique, etc...),
- - des problèmes circulatoires (hypertension artérielle, troubles vasculaires au niveau de la cochlée, hypercholestérolémie...),
- - des obstructions du conduit externe,
- - certaines atteintes du système central...
Les acouphènes peuvent être la séquelle d’un accident traumatique (fracture du rocher notamment). Ils surviennent le plus souvent lors d’événements stressants ou bien suite à un traumatisme sonore ou barométrique, ou bien encore après un choc émotionnel.
Ils sont fréquemment liés à l’état psychologique de la personne « acouphénique ».
D’autres facteurs peuvent favoriser les acouphènes sans en être la cause. Il s’agit essentiellement de l’hypersensibilité, du stress et de l’anxiété, de la contrariété, de la tension et de la fatigue mais également de changement de situation requerrant une adaptation et parfois de dépression.
Ainsi, le vieillissement de la population, le stress social et professionnel ainsi que la hausse des agressions sonores présagent une augmentation du nombre de personnes souffrant d’acouphènes. réservés
- - différentes atteintes de l’oreille moyenne et interne (otospongiose, cholesteatome, tympanosclerose, maladie de Ménière, neurinome de l’acoustique, etc...),
- - Quels sont les types d’acouphènes.
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Les acouphènes sont variables: ils peuvent être chroniques (transitoires ou périodiques), permanents ou intermittents et variables dans le temps. Les acouphènes sont plus ou moins bien supportés selon leur intensité, selon qu’ils sont ressentis la nuit, en position allongée, la journée ou au travail. Ils sont parfois pulsatiles, synchrones du pouls. Ils sont bilatéraux ou unilatéraux et sont parfois accompagnés de vertiges, de céphalées,...
Pour classer les acouphènes, on utilise différents critères:
- - l’intensité, faible dans la majorité des cas (inférieure à 12 décibels pour 91% des patients),
- - le timbre, le plus souvent aigu (supérieur à 3000 Hz dans 72% des cas),
- - la fréquence.
Pour ce qui est de la fréquence, on distingue trois principaux types d’acouphènes:
- - les acouphènes permanents unilatéraux ou bilatéraux souvent très invalidants sont la plupart du temps associés à une baisse d’audition;
- - les acouphènes intermittents entendus de manière récurrente sur des périodes assez longues séparées par des moments de répits sont rarement associés à une perte d’audition ;
- - les acouphènes transitoires qui surviennent le plus souvent après exposition à un bruit intense ou bien sans raison apparente ne sont pas corrélés à une baisse d’audition (ou si c’est le cas, la perte reste momentanée).
Les acouphènes sont souvent liés à une perte auditive: il s’avère que près de 90% des personnes consultant pour des acouphènes ont des pertes d’audition.
Mais la réciproque n’est pas avérée. Même si les deux pathologies sont très liées, les acouphènes ne provoquent ni n’aggravent une perte auditive. Et pour près d’un patient sur deux, les acouphènes ne s’accentuent pas.
Les acouphènes, un phénomène très répandu
Beaucoup de gens ont déjà ressenti ce phénomène de manière temporaire après une exposition au bruit ou après une période de stress. Les acouphènes sont alors de faible intensité et disparaissent au bout de quelques minutes ou heures. Ce sont des acouphènes transitoires.Accessibilité - Contact - Crédits - Mention légales - Plan du site
2006 © Audietis - Tous droits réservés - - l’intensité, faible dans la majorité des cas (inférieure à 12 décibels pour 91% des patients),
- - Qui est touché ?
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Aujourd’hui, on estime que 10 à 17% de la population des pays développés est atteinte d’acouphènes.
- - 2,4 millions de français vivraient avec des acouphènes permanents, parmi lesquels 300 000, très perturbés dans leur vie quotidienne, qualifient leur acouphène d’ « intolérable ».
Pour une majorité d’entre eux, l’acouphène est une gêne occasionnelle qui n’affecte pas leur vie quotidienne tandis que pour environ 25%, il constitue un handicap profond, parfois insupportable.
- - 25% de la population âgée de plus de 10 ans a, un jour, perçu un acouphène
L’acouphène survient à tout âge, même s’il touche préférentiellement les personnes après 60 ans accompagnant la perte auditive liée au vieillissement (presbyacousie).
Toutefois, le nombre de jeunes atteints d’acouphènes augmente. Ce rajeunissement serait lié à un usage immodéré des baladeurs et surtout à l’écoute de musiques amplifiées. L’exposition à des bruits intenses (concerts, motos...) est avec la presbyacousie l’un des facteurs les plus courants générateurs des acouphènes.
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2006 © Audietis - Tous droits réservés - - 2,4 millions de français vivraient avec des acouphènes permanents, parmi lesquels 300 000, très perturbés dans leur vie quotidienne, qualifient leur acouphène d’ « intolérable ».
- - Quelles sont les voies de guérison actuelles ?
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Bien qu’il n’existe pas encore de traitement curatif sûr et efficace pour faire disparaître complètement les acouphènes subjectifs, plusieurs voies thérapeutiques s’offrent à vous.
Certaines techniques tentent d’instaurer une accoutumance aux acouphènes afin qu’ils deviennent habituels et que le patient n’y prête plus attention. Ces solutions permettent aux personnes de retrouver une meilleure qualité de vie et de diminuer leur gêne.
Avant toute chose, dédramatisez: les causes des acouphènes sont le plus souvent bénignes. Et, prenez rendez-vous le plus tôt possible chez votre médecin.
La prise en charge des acouphènes est un travail qui s’effectue en coopération avec votre médecin ORL. Elle s’étale souvent sur plusieurs mois voire sur un ou deux ans. Son efficacité passe par une participation active et positive du patient pour identifier et traiter les facteurs en cause.
Cinq thérapies choisies spécifiquement pour chaque patient sont aujourd’hui utilisées.
1. Les traitements médicaux
Il est recommandé de s'adresser à des médecins ORLs impliqués sur la question. Ceux-ci pourront orienter vers un panel de solutions médicamenteuses permettant de prendre en charge les patients souffrant d'acouphènes.
Pour les personnes présentant une perte auditive, l’appareillage est certainement actuellement l’un des traitements les plus efficaces de l’acouphène. En élevant le niveau de perception auditive, les appareils auditifs apportent un complément qui masque les acouphènes dans l’ambiance sonore.
L’objectif n’est pas de cacher les acouphènes mais de les faire ressentir moins intensément par la présence d’un bruit de fond mieux perçu. Ainsi, les appareils ne font pas disparaître et n’atténuent pas les acouphènes mais produisent un confort subjectif qui permet de mieux les tolérer et d’en faire abstraction.
- - les aides auditives conventionnelles :
Efficaces pour des gênes non excessives, elles amplifient l’ambiance sonore et font relativiser la perception des acouphènes. La plupart du temps, leur adaptation mène rapidement à une diminution de la perception de l’acouphène.
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- - les générateurs de bruit:
Si la gêne est prononcée, on utilise des générateurs de bruit blanc en complément des appareils conventionnels. Il s’agit de petits appareils, extérieurement semblables à une aide auditive, mais qui n’amplifient pas les sons de l’environnement.
Ils émettent un bruit de fond artificiel, de faible intensité, permanent, linéaire et sans signification (multi-fréquences et mono-intensité). Ces générateurs sont réglés de manière à ce que le bruit blanc se mélange avec l’acouphène, tout en le laissant perceptible. En aucun cas l’acouphène ne doit être totalement masqué.
3. La Tinnitus Retraining Therapy ou T.R.T.
C’est une prise en charge globale multidisciplinaire qui associe l’appareillage à un suivi psychologique dont le but est d’accompagner le patient dans les mois d’attente de résultats tout en favorisant la survenue de ces derniers par un travail d’information destiné notamment à modifier les comportements qui entretiennent la perception d’acouphènes.
La T.R.T. cherche à lutter tant contre les effets psychologiques que physiologiques des acouphènes.
4. Les thérapies cognitives et comportementales.
Les méthodes utilisées sont l’identification des pensées et des comportements inadaptés, leur modification afin de rendre la perception de l’acouphène la plus neutre possible émotionnellement et l’adoption d’attitudes appropriées.
5. Les thérapies complémentaires
Acupuncture, relaxation, hypnose, sophrologie, homéopathie... sont des méthodes de gestion du stress plus ou moins efficaces selon le parcours du patient et le savoir-faire du thérapeute.
Une prescription banale peut souvent soulager le patient mais celui-ci a besoin d’une prise en charge globale et pluridisciplinaire pour être débarrassé de ce bruit omniprésent et gênant.
En cas d’acouphène, consultez votre médecin traitant au plus vite. - - les aides auditives conventionnelles :
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Pour mieux accepter l’acouphène et ses conséquences psychologiques, voici les premières recommandations :
- - N’accordez pas trop de place à vos acouphènes dans votre vie en changeant vos habitudes ou en vous privant de choses agréables à cause d’eux. Evitez de leur attacher de l’importance pour ne pas les renforcer.
- - Evitez de vous isoler. Ne modifiez pas vos habitudes de vie.
- - Apprenez à contrôler votre stress en respectant une hygiène de vie, en évitant les fatigues inutiles, en pratiquant relaxation, yoga, marche et/ou toute autre activité de loisirs qui vous apporte la détente, ou en se faisant aider par des professionnels (médecin, thérapeute, audioprothésiste...).
- - Evitez les bruits excessifs et les environnements bruyants. Dans ces atmosphères, portez si possible, une protection d’oreille (bouchons,...).
- - Toutefois, évitez également le silence. L’oreille doit percevoir des informations sonores afin que votre cerveau reçoive des sons autres que les acouphènes.
- - Adhérer à une association qui informe et soutient les acouphéniques peut, au moins pour certains, être bénéfique : diminution du sentiment de solitude, dédramatisation de l’importance des manifestations, accès facilité à l’information...
Ne prêtez pas attention à vos acouphènes et essayez de vivre avec eux.
Apprenez à tolérer vos acouphènes pour vivre mieux.
En cas d’acouphènes, prenez rendez-vous au plus tôt avec votre médecin et parlez-en à votre audioprothésiste Audietis !